Porsche Cayman "987" (2006-13) : une bonne affaire en occasion ?

Commercialisée de 2006 à 2013, la Porsche Cayman "987" est-elle une bonne affaire sur le marché de l'occasion ? Qu'en est-il de sa fiabilité ou de ses coûts d'entretien ? L'analyse et les réponses de Sport Auto.

La première génération de Boxster, lancée en 1996, avait connu un remarquable succès commercial et amplement contribué à sauver Porsche de la faillite.

Porsche Cayman "987" (2006-2013) : les dents de l'amour

En 2005, une deuxième mouture encore plus aboutie, la type 987, est dévoilée. Et, surprise, celle-ci se doublera pour la première fois l’année suivante d’une déclinaison coupé, baptisée Cayman.
Même si l’intérieur reste très proche, avec une excellente ergonomie et une finition de qualité, le Cayman est pourtant bien plus qu’un Boxster à toit en dur. Il cultive sa propre personnalité, grâce à des boucliers spécifiques et sa ligne est transfigurée par son arrière équipé d’un pratique hayon.
Sous le capot, Porsche a fait en sorte d’harmoniser son offre avec celle du Boxster, en mutualisant les moteurs. On retrouve donc un flat 6 issu de la 911 – mais fortement modifié – doté tout de même du système VarioCam Plus de calage variable de l’admission et de la levée des soupapes.
Disponible en 2,7 litres en entrée de gamme, il se voit couplé à une excellente boîte mécanique à 6 rapports ou, en option, à la Tiptronic à 5 rapports au volant. En haut de gamme prend place le Cayman S, motorisé par un 3.4 de 295 ch qui sublime la conduite. C’est la version à privilégier, tant le châssis est efficace.
En 2009, suite au léger restylage, le ticket d’entrée gagne en cylindrée et en puissance à travers un plus fréquentable 2.9 de 265 ch, la variante S se faisant plus méchante, en culminant à 320 ch. En 2011, le Cayman R, plus radical, vient coiffer la gamme, en gagnant 10 ch et un châssis sport abaissé de 20 mm, tandis que le poids est minoré de 55 kg.
Si cette variante est surcotée, c’est moins le cas d’autres déclinaisons comme la S Sport Edition, produite à 700 exemplaires. Basée sur le Cayman S, elle aligne 303 ch et surtout bénéficie d’une dotation enrichie. En 2013, une seconde génération de Cayman prend la relève, avec des dents toujours aussi longues… mais des cours encore soutenus aujourd’hui en occasion.

Porsche Cayman "987" (2006-2013) : quels sont ses coûts d'entretien ?

Au-delà des inévitables consommables, dont le remplacement dépend étroitement de votre conduite, sachez qu’un souci de pompe à eau vous coûtera dans les 1 000 € dans le réseau. Il vous faudra consacrer un budget équivalent pour changer une paire d’amortisseurs, chose à envisager pour les exemplaires approchant les 150 000 km. Autre gros budget à prévoir en arrivant à un tel kilométrage, un remplacement de l’embrayage pour les versions concernées, ce qui coûte environ 2 200 €.

Porsche Cayman "987" (2006-2013) : quel bilan fiabilité ?

Si certaines 911 contemporaines présentent de graves dysfonctionnements mécaniques (le fameux soucis de roulement de l’IMS), ce n’est heureusement pas le cas des moteurs du Cayman, ni même des transmissions. Mais ce modèle, déjà âgé, doit parfois faire face à d’éventuels problèmes de pompe à eau, ce qui occasionne une surchauffe moteur.
De même, des phénomènes de rayures des cylindres peuvent apparaître, engendrant une surconsommation d’huile, supérieure à 1 litre aux 1 000 km. La dotation d’origine étant assez pauvre, il n’y a guère de désordres électroniques.
Méfiez-vous par ailleurs des modèles « optimisés » ou habitués aux sorties circuit. Enfin, pour les exemplaires provenant d’Allemagne, vérifiez s’il n’y a pas de trace de corrosion (salage intensif des routes en hiver).

Porsche Cayman "987" (2006-2013) : bonne affaire ou pas ?

Le châssis est tellement rigide et les trains roulants sont si efficaces, que la version S s’impose sans hésiter… A déguster en boîte méca, évidemment ! Que ce soit en agrément ou sur le plan de la fiabilité, et elle n’a rien d’une sous-Porsche. A ce niveau de prix, il est bien difficile de trouver plus efficace et agile, avec en bande-son un flat 6 atmosphérique toujours aussi envoûtant.